Beaucoup de personnes dans le monde sont plurilingues, mais peu de gens savent que parler plusieurs langues présente de nombreux avantages pour le développement du cerveau et de l’esprit. Le plurilinguisme développe la mémoire, la concentration, la capacité d’adaptation, l’attention, la régulation des émotions et le contrôle du comportement. Ces compétences cognitives sont fondamentales non seulement pour l’apprentissage des langues, mais aussi pour l’acquisition de connaissances dans d’autres domaines, comme les mathématiques, car elles permettent à une personne plurilingue de reconnaître facilement des éléments, de définir des objectifs et de résoudre des problèmes rapidement et efficacement.
Le plurilinguisme présente de réels avantages. Les enfants en âge préscolaire en bénéficient le plus, car ils sont au début de leur parcours de développement. C’est la raison pour laquelle, dans les classes chanceuses qui comprennent des enfants qui parlent différentes langues à la maison, le multilinguisme devrait être valorisé en tant que ressource précieuse et les éducateurs devraient développer à la fois les compétences en expression orale dans la langue maternelle et les multilittératies.
Bialystok, E. (2017). The bilingual adaptation: How minds accommodate experience. Psychological Bulletin, 143(3), 233-262.
Celic, C., & Seltzer, K. (2011). Translanguaging: A CUNY-NYSIEB guide for educators. New York City, NY: The City University of New York.
Chumak-Horbatsch, R. (2012). Linguistically appropriate practice: A guide for working with young immigrant children (2nd ed.). Toronto, CA: University of Toronto Press.
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Il existe de multiples activités auxquelles les enseignants peuvent recourir pour assurer l’intégration orale de toutes les langues et cultures des enfants qui composent la classe.
Chaque jour, les enseignants intègrent les langues maternelles des enfants dans les activités routinières. Cela inclut des rituels tels que, chaque matin, saluer les enfants dans toutes les langues parlées à la maison, s'efforcer de prononcer les noms des enfants correctement et s'excuser auprès des enfants de ne pas parler leur langue maternelle. De cette façon, les enseignants aident les enfants à se sentir plus responsabilisés et valorisés en classe et à présenter leur langue maternelle. Les enseignants peuvent également inclure dans ces rituels quotidiens des commentaires positifs dans les langues maternelles des enfants (des mots comme « bien », « bravo » dans les langues parlées à la maison), ce qui a un impact émotionnel.
À l’aide de haut-parleurs portables, les enseignants conçoivent une activité qui comprend l'écoute d’histoires dans chacune des langues que les enfants parlent à la maison. L'intégration de la technologie permet aux enseignants d'organiser les activités d'écoute dans les différentes langues des enfants, ce qui est particulièrement utile lorsque les enseignants ne parlent pas ces langues. Les enseignants peuvent jouer les enregistrements des histoires des livres d'images qu'ils lisent aux enfants en classe. De cette façon, ils combinent la lecture / le récit de l'histoire du livre dans la langue d'enseignement et l'écoute de la même histoire dans la langue maternelle de chaque enfant. Si les enseignants ne peuvent pas trouver les audios préenregistrés des histoires dans les langues des enfants sur Internet ou sur des CD, ils peuvent demander aux (grands-) parents des enfants, aux membres de la communauté scolaire ou à des élèves plus âgés de traduire les histoires à partir de la langue d'enseignement vers les langues parlées à la maison par les enfants, enregistrer la traduction et la jouer en classe.
Comme dans l'activité précédente, les enseignants peuvent utiliser la technologie, comme les CD, les clés USB et les systèmes audio. Une fois par semaine, les enseignants organisent une journée musicale dans l'une des langues maternelles des enfants de la classe. Le choix des chansons est donné à un élève ou à un groupe d'élèves ayant la même langue maternelle. Les chansons sélectionnées sont jouées plusieurs fois par jour. Chaque semaine, un autre groupe linguistique sélectionne les chansons et l'activité est répétée. Cette activité est interactive et amusante pour les enfants et les expose à différentes langues de manière divertissante.
Dans cette activité, les enseignants utilisent un enregistreur vocal qui peut également reproduire le son. Tout en demandant aux enfants de dire le même mot ou la même phrase dans chacune des langues parlées à la maison, les enseignants les enregistrent un par un. Une fois l'enregistrement des langues terminé, les enseignants font écouter l'audio aux enfants et leur demandent d'identifier la langue et le locuteur. Cette activité combine à la fois la production et la réception du langage et sensibilise les enfants au langage.
Cette activité ne nécessite pas l'utilisation d'appareils, les enseignants peuvent utiliser du papier. Les enseignants créent un tableau et remplissent ses colonnes avec les noms des différentes langues parlées à la maison. Ils marquent ou mettent en évidence les noms des langues parlées à la maison en se servant de couleurs différentes. Ensuite, ils disent la couleur ou montrent la couleur sur le tableau et demandent aux enfants qui parlent ces langues de lever la main. Cette activité permet, elle aussi, de développer la conscience des langues chez les enfants.
Exercice ludique et amusant, cette activité fait appel à plusieurs langues parlées à la maison et à un seul ballon. Un enseignant tient un ballon et dit un mot dans la langue d'enseignement (luxembourgeois). Une fois le mot articulé, l'enseignant passe le ballon à un enfant à côté de lui. L'enfant dit le même mot dans sa langue maternelle et passe le ballon à l'enfant suivant. L'action se répète jusqu'à ce que toutes les langues des enfants aient été entendues en classe. Après un certain temps, les enfants peuvent y jouer seuls sans l'enseignant, une fois familiarisés avec le concept.Pour rendre cette activité encore plus amusante, les enseignants peuvent y intégrer de la musique. L'enseignant prononce un mot et passe le ballon à l'enfant suivant. L'enfant passe le ballon sans dire le mot dans sa langue maternelle. La balle tourne jusqu'à ce que la musique s'arrête. L'enfant qui tient le ballon au moment où la musique s’est arrêtée traduit le mot dans sa langue maternelle. L'activité est répétée.
Les enseignants ont besoin d'une image sur laquelle sont représentés des objets colorés et lumineux. Les enseignants demandent aux enfants de nommer les objets sur l'image dans leur langue maternelle et/ou en luxembourgeois. Cette activité comprend à la fois la production du langage (par un enfant à la fois) et la réception (par tous les autres enfants). Les objets lumineux et colorés rendent l'activité accrocheuse et servent de bonnes illustrations visuelles aux autres enfants pour se souvenir des mots dans les langues maternelles des autres enfants.
Les enseignants préparent les cartes qui contiennent un symbole ou un mot dans la langue d'enseignement. L’enseignant montre une carte à tous les enfants, parcourt le tableau des langues parlées à la maison (comme dans l'activité 4) une par une et demande à chaque enfant de nommer le mot dans sa langue maternelle. Au cas où certains enfants ne connaissent pas le mot, l'enseignant leur propose de demander à leurs parents en rentrant et de nommer le mot en classe le lendemain.
Les enseignants prononcent des mots représentant un jour (par exemple, samedi) et un mois (par exemple, avril) dans la langue d'enseignement et proposent à tous les enfants de traduire ces mots dans les différentes langues parlées à la maison. Pendant que les enfants traduisent, ils peuvent en plus afficher les cartes avec ces mots dans chaque langue sur le tableau noir pour renforcer la visualisation.
Pour cette activité, les enfants sont invités à apporter en classe les objets qui représentent leurs cultures et pays d'origine. Il peut s'agir de vêtements, de poupées ou de jouets. En classe, les enseignants organisent l'activité de jeu dans laquelle les enfants nomment les objets dans leur langue maternelle.
Dans cette activité, les enseignants proposent aux enfants de jouer avec des figures animales. Pendant le jeu, les enseignants prennent l'initiative et nomment les animaux dans la langue parlée à la maison de chaque enfant. Ainsi, dans cette activité, ce ne sont pas les enfants qui prononcent les mots, mais les enseignants. Au cas où les enseignants ne prononcent pas correctement un mot, les enfants peuvent les corriger.
Cette activité créative fait participer plusieurs enfants à la fois. Les enseignants demandent aux enfants de choisir une histoire (un conte de fées ou une histoire tirée d'un livre d’images) pour la rejouer comme au théâtre. Pour préparer la pièce de théâtre, les enfants choisissent le personnage qu'ils veulent jouer et rassemblent des vêtements. La partie la plus intéressante est que les enfants choisissent également la ou les langues dans lesquelles ils veulent jouer. Par conséquent, lorsqu'ils présentent l'histoire, ils peuvent utiliser plusieurs langues dans une même pièce de théâtre, créant ainsi un espace d'immersion multilingue.
Comme l'activité précédente, celle-ci encourage également les enfants à utiliser leur langue maternelle dans un contexte ludique. Mais dans cette activité-ci, les enfants jouent une histoire choisie en utilisant les marionnettes. Étant donné que chaque enfant manipule une marionnette, chaque marionnette peut parler une langue différente : la langue maternelle de l’enfant. La pièce de théâtre de marionnettes est présentée aux autres enfants de la classe, à nouveau, dans un espace d'immersion multilingue.
Les enseignants conçoivent une activité dans laquelle ils organisent avec les enfants un supermarché en classe. Ensemble, ils décident du nom du supermarché et créent une liste de tout ce qui est nécessaire, comme de l'argent, des caisses, des bons de réduction, des publicités, des paniers, des panneaux d’affichage. Ensuite, les enseignants demandent aux parents d'apporter en classe des contenants dans différentes langues qui seront utilisés dans le supermarché. Les enfants organisent et trient les contenants par langue, taille et catégorie. Ainsi, les enfants apprennent à reconnaître les langues. Le supermarché peut avoir pour thème, par exemple, le marché égyptien.
Dans cette activité, les enseignants encouragent les enfants à partager les rituels quotidiens qu'eux-mêmes et leur famille instituent avant les repas à la maison. Ces rituels peuvent inclure la récitation ou le chant d'une prière, se souhaiter un bon appétit, etc. Les enseignants peuvent également demander aux enfants d'enseigner à la classe comment dire « Gudden Appetit » dans leur langue maternelle. L'activité consistant à dire « Gudden Appetit » dans différentes langues parlées à la maison ou à copier des rituels de repas de différentes cultures peut devenir une activité quotidienne en classe.
Lien: https://www.omniglot.com/language/phrases/bonappetit.htm
Comme l'activité précédente, celle-ci est liée à la routine des repas des enfants, notamment le petit-déjeuner. Les enseignants demandent aux enfants de dessiner leur petit-déjeuner habituel, puis de l'expliquer à la classe. Étant donné que les élèves peuvent provenir de différentes cultures, les habitudes alimentaires peuvent varier, créant un espace informatif multiculturel en classe. De plus, l'inclusion de termes désignant la nourriture et les couverts dans les langues parlées à la maison renforce l'exposition aux différentes cultures familiales des enfants.
Cette activité est uniquement destinée aux enseignants pour suivre les progrès des enfants dans le développement des compétences en expression orale dans les langues (en général, en luxembourgeois et dans la langue parlée à la maison).Il est recommandé aux enseignants d'enregistrer les performances linguistiques de chaque enfant à intervalles réguliers. Les enseignants peuvent créer un tableau comportant plusieurs colonnes. La première colonne comprend les noms des enfants et la deuxième colonne décrit les tâches que les enfants sont invités à accomplir. Dans la colonne intitulée « Performance linguistique générale », les enseignants évaluent les capacités de chaque enfant à utiliser tout son répertoire linguistique (sans distinction entre les langues indiquées) pour des pensées complexes, convaincre, comparer, contraster, donner des instructions, dire des choses, raconter des blagues, etc. Dans les deux colonnes suivantes intitulées « Performance en langue luxembourgeoise » et « Performance en langue maternelle », les enseignants font la distinction entre les langues et évaluent séparément les performances des enfants en luxembourgeois et dans la langue maternelle.De plus, les enseignants peuvent créer un tableau dans lequel ils décrivent plus en détail les progrès réalisés en luxembourgeois et dans la langue parlée à la maison. Après avoir écrit le nom, l'âge de l’enfant et la date, les enseignants évaluent les compétences orales des enfants telles que l'écoute et la parole. Ils peuvent rédiger des évaluations telles que « écoute attentivement », « suit des instructions et des orientations », « parle au groupe », « raconte/continue des histoires », « joue avec la langue », « translangue », et ainsi de suite.
Tout comme l’expression des enfants dans leur langue maternelle, le développement de l’écriture et de la lecture dans la langue maternelle est extrêmement important. Plusieurs activités peuvent être utilisées pour améliorer la multilittératie en classe :
Les enseignants proposent aux enfants de réaliser un livre ensemble. Le livre contiendra l’écriture dans toutes les langues parlées à la maison qui sont présentes dans la classe. Chaque langue parlée à la maison a sa propre page dans le livre et les enfants écrivent leur nom sur la page dédiée à leur langue maternelle.
Cette activité permet la collaboration des enseignants, des enfants et des parents. Les enseignants proposent aux enfants de concevoir un journal qui contiendra les informations dans différentes langues parlées à la maison et dans la langue d’enseignement. Tout d’abord, les enfants décident ensemble d’un titre pour le journal. Ensuite, ils nomment du personnel (rédacteurs, journalistes, photographes). Puis, la taille du journal et le nombre de pages sont décidés ensemble. Le plan des sujets des articles se fait aussi avec tous les enfants. Les sujets peuvent concerner des événements en classe, des excursions, des invités, des journées spéciales, des célébrations, etc. En d’autres termes, les sujets reflètent la vie quotidienne de la classe. Au stade de la production, les parents sont invités à aider les enfants à rédiger les articles dans leur langue maternelle et à trouver des photos et des illustrations pour les articles. Une fois le matériel prêt, les enseignants aident les enfants à préparer la mise en page. Au moment de la présentation, le journal terminé est lu aux enfants. Les parents sont également invités à participer en lisant des passages du journal dans leur langue maternelle.
Dans cette activité, les enfants sont invités à présenter un livre qui a été lu à haute voix à la classe. Pour s’exprimer, chaque enfant est invité à utiliser à la fois le luxembourgeois et sa langue maternelle, c’est-à-dire tout son répertoire linguistique. D’autres enfants aident à traduire les mots de leur langue maternelle pour la classe.
Cette activité consiste à lire un livre bilingue dans une langue d’enseignement (luxembourgeois) et une langue parlée à la maison (par exemple, en arabe). Pour préparer l’activité, les enseignants empruntent à la bibliothèque ou fabriquent des livres bilingues dans différentes langues parlées à la maison. Les livres peuvent être créés grâce aux efforts conjoints de l’école et des familles. Les enseignants peuvent demander aux parents, aux membres de la communauté scolaire et / ou aux élèves plus âgés de traduire les livres d’histoires du luxembourgeois vers les langues parlées à la maison. Les enseignants peuvent également lire le texte luxembourgeois et demander directement aux enfants de la classe de traduire certains mots dans leur langue maternelle. Les enseignants eux-mêmes peuvent aussi volontairement traduire certains mots stratégiques dans les langues parlées à la maison tout en lisant en luxembourgeois en classe et, de cette manière, préparer les enfants au vocabulaire des langues parlées à la maison.Pour mettre en œuvre cette activité, les parents sont invités à venir en classe. Les enseignants demandent aux parents de participer à une lecture bilingue pour les enfants. Tout d’abord, l’enseignant lit le livre en luxembourgeois, puis un parent lit le même livre dans sa langue maternelle. Ensuite, le livre est relu, mais cette fois-ci, page par page : une page en luxembourgeois, suivie de la même page dans la langue maternelle et ainsi de suite. Les parents qui lisent l’histoire dans leur langue maternelle sont invités à parler lentement et clairement et à pointer du doigt les images afin que les enfants aient suffisamment de temps pour traiter les informations dans la nouvelle langue et, grâce à la visualisation, puissent relier l’image au nouveau vocabulaire. Lors de la lecture de l’histoire dans la langue parlée à la maison, les parents peuvent demander aux enfants de traduire certains mots de cette langue en luxembourgeois. Ils peuvent également s’arrêter en cours de lecture et demander aux enfants : « Et ensuite ? » Comme le montre la pratique, les enfants peuvent saisir le sens des mots dans la nouvelle langue et participer activement à l’activité de lecture en répondant aux questions que le parent pose sur l’histoire.
Comme dans l’activité précédente de lecture de livres bilingues, les enseignants invitent les parents à créer un livre culturellement pertinent et à le lire en classe. Différentes questions sont ensuite posées aux enfants : « Les personnages sont-ils comme toi et ta famille ? As-tu déjà vécu dans un tel endroit ou y es-tu déjà allé en vacances ? Cette histoire aurait-elle pu se passer cette année ? Penses-tu que les personnages aient ton âge ? Les personnages de l’histoire sont-ils des garçons ou des filles ? Les personnages parlent-ils comme toi et ta famille ? Entends-tu souvent de telles histoires ? As-tu vécu une expérience similaire ? » En encourageant la discussion, les enseignants créent un espace d’immersion dans les différentes cultures et langues.
Les enseignants proposent aux enfants de créer des cartes de vœux dédiées à différentes fêtes. Les fêtes peuvent provenir de différentes cultures. Par exemple, les anniversaires, la fête des mères, la fête des pères, Noël, le Ramadan, Hanoucca, le Nouvel An chinois, etc. Les enfants créent les cartes dans leur langue maternelle et en luxembourgeois.
Une fois par mois, les enseignants demandent aux enfants d’écrire leur nom en luxembourgeois et dans leur langue maternelle (surtout si leur langue maternelle a une écriture différente) dans un livre de présence.
Les enseignants encouragent les parents à aller à la bibliothèque de l’école avec leurs enfants et à regarder les livres. Les parents peuvent y emprunter des livres bilingues ou des livres dans leur langue maternelle et les lire à la maison aux enfants. Le lendemain, ils peuvent rapporter les livres et en emprunter d’autres. Ainsi, les parents qui ne savent pas lire dans la langue d’enseignement peuvent lire à leurs enfants des histoires dans les langues parlées à la maison. Lorsque ces mêmes histoires sont ensuite lues par les enseignants en classe en luxembourgeois, les enfants connaissent déjà les intrigues et peuvent les comprendre.Les enseignants peuvent également organiser des journées portes ouvertes une à deux fois par semaine après l’école pour rencontrer les parents et avoir le temps de discuter des progrès des enfants, conseiller des livres pour la lecture à la maison et répondre aux questions des parents.
Les enseignants créent des listes de mots apparentés, les mots de différentes langues maternelles qui ont la même dérivation linguistique. Par exemple, Banann (luxembourgeois) – Banane (allemand) – banane (français) – banane (portugais) – banan (polonais). Les enseignants créent également une liste de faux-amis, les mots de différentes langues parlées à la maison qui se ressemblent, mais qui ont des significations différentes. Par exemple, actual (anglais) – aktuell (allemand). Les enseignants demandent aux enfants de trouver les mots apparentés et les faux-amis. Ainsi, les enfants évaluent de manière critique les langues et développent leur multilittératie. S’ils identifient correctement des faux-amis, ils sont invités à dire quel mot serait correct, par exemple, réel (anglais) – wirklich (allemand). De plus, les enfants sont invités à visualiser les mots.
Cette activité est un jeu avec visualisation. Sur un tableau noir ou une feuille de papier, l’enseignant dessine un tableau composé de quatre cases (sections). La première case contient un mot écrit dans plusieurs langues, dont le luxembourgeois et les langues parlées à la maison de tous les enfants de la classe. La deuxième case contient une image qui sert à visualiser le mot. La troisième case contient un synonyme du mot. Et dans la quatrième case, chaque enfant écrit un mot ou une phrase qui représente pour lui un lien personnel avec le mot.
Les enseignants donnent à chaque enfant un livre avec dix pages blanches. Les enfants sont invités à dessiner des objets familiers sur les pages : le nombre d’objets à dessiner sur chaque page doit correspondre au numéro de la page. Ainsi, les enfants doivent dessiner un objet sur la première page, deux objets sur la deuxième page, trois objets sur la troisième page, et ainsi de suite jusqu’à dix. Ensuite, les enfants numérotent les pages et écrivent un mot pour chaque numéro dans leur langue maternelle. Par exemple, ils mettent le nombre « 2 » sur la deuxième page et écrivent « dois » (portugais). Les parents sont également invités à aider les enfants dans cette activité d’alphabétisation.
Cette activité n’implique pas les enfants, elle est destinée aux enseignants pour suivre le développement des élèves dans différentes langues. Les enseignants sont invités à créer un tableau dans lequel ils notent les progrès des enfants en lecture et écriture en luxembourgeois et dans leur langue maternelle. Le tableau comprend le nom et l’âge de l’enfant, la date et la description du comportement linguistique de l’enfant. Par exemple : « démontre un comportement proche de la lecture : tient le livre droit, retourne les pages, regarde et pointe des mots », « reconnaît son propre nom à l’écrit », « aime écrire des symboles sur le papier », etc.
Soutenu par le Fonds National de la Recherche (FNR)
(FNR C18-SC-12637907-TRANSLA-Aleksic)